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daient pas. Il fut poli envers les giroflées, mais ce fut tout. Je voyais qu’il avait toutes les peines du monde à ne pas rire tout haut de l’étrange idée venue à Balzac de faire couler de l’asphalte sur les étroites allées placées en équilibre sur les flancs périlleux de son jardin, comme pour leur prêter un petit air boulevard du meilleur goût. Il eut, cependant, une occasion de s’acquitter du tribut de politesse qu’il devait à son hôte en s’arrêtant frappé d’admiration, devant un superbe noyer.

— Enfin voici un arbre ! dit Victor Hugo, qui n’avait vu jusqu’alors que des arbustes plus ou moins malingres plantés au bord du bitume.

Balzac s’épanouit de satisfaction au cri de son hôte.

— Oui, et un fameux arbre encore, dit-il. Je l’ai acquis depuis peu de