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propriétaire, dévorèrent des mois entiers pour soutenir, à force d’art et de petites pierres, tous ces plateaux successifs toujours disposés à descendre gaiement les uns sur les autres à la moindre pluie d’orage. Cette réfection des jardins suspendus renouvelés de ceux de Sémiramis constituait leur désespoir.

Un jour, Frédérick Lemaïtre, pour causer avec Balzac de la mise à l’étude de Vautrin, s’était rendu aux Jardies. Pour arrêter ses pieds qui fuyaient sous lui, il devait les fixer à l’aide de deux pierres, absolument comme on le ferait pour équilibrer un meuble sur un parquet inégal. Quand il reprenait sa marche, il éloignait les pierres ou les gardait dans sa main, afin d’en faire le même usage plus loin. Le manège était des plus divertissants à observer. Balzac seul