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Un soir de bal à l’Opéra, Albéric Second et Honoré de Balzac fuyant la foule turbulente des dominos se trouvèrent presque seuls dans ce foyer fameux où se nouèrent et se dénouèrent tant d’intrigues. Balzac répondant à peine aux saluts et aux poignées de mains échelonnés sur son passage entraîna son ami dans un des petits salons circulaires qui se trouvaient à chaque extrémité du foyer. L’auteur du Père Goriot paraissait soucieux et sombre.

— Je souffre comme un damné, soupirait-il d’une voix haletante. Et il conta à Albéric Second que la déconfiture d’un éditeur le mettait dans