Page:Bertaut - Balzac anecdotique, 1908.djvu/50

Cette page a été validée par deux contributeurs.

anglais, sur le Lys dans la Vallée, sur ses projets, sur ses affaires, sur ses rêves, sur ses conceptions fantastiques. Et la jeune Anglaise, fascinée, continuait de suivre des yeux ce petit homme animé, gesticulant au milieu d’un flux de paroles.

Au bout d’une demi-heure, Balzac s’approcha de la caisse :

— Combien vous dois-je ? dit-il à la demoiselle aux petits pâtés.

— Rien, monsieur de Balzac, répondit-elle avec un accent de résolution et de fierté qui n’admettait pas de discussion.

Balzac regarda Gozlan : « Que faut-il faire ?… » parut-il se demander. Soudain il prit le roman de Cooper, et, le présentant à la jeune Anglaise :

— Je n’aurai jamais tant regretté, mademoiselle, de ne pas en être l’auteur.