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d’ingratitude, et M. de Vigny en fait un fin gentleman, un héros de sentiment, qui passe son temps à courtiser la femme de son hôte et qui se tue pour ne pas travailler, et débite en mourant toutes sortes de sottises contre l’ordre social de son pays. C’est certainement trois fois faux et absurde…

M. de Balzac déployait une verve et une éloquence rabelaisiennes qui allaient quelquefois jusqu’à la crudité. M. de Wailly, passé maître en ironie et se possédant parfaitement, criblait son adversaire de fines et mordantes ripostes. Le romancier perdait visiblement du terrain ; il le sentait et cherchait du regard quelqu’un dans le cercle des auditeurs qui voulût bien l’appuyer…

M. de Balzac, qui ne pouvait plus parler et à qui M. de Wailly ne ré-