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C’était vers 1840, dans une soirée donnée par un aimable gentilhomme russe de ma connaissance qui faisait agréablement des vers français romantiques… Un grand nombre de littérateurs avaient été invités et l’on se montrait parmi eux un gros homme, à tête puissante et courte taille, qui, armé d’une canne superbe et vêtu d’un habit à boutons dorés, parlait, gesticulait et tourbillonnait comme un toton ronflant de droite à gauche. C’était M. de Balzac.

Je le suivis quelque temps des yeux dans ses diverses stations auprès des dames, toujours parlant très haut et riant à chacune de ses paro-