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la Comédie Humaine. L’intérieur de la tête de la canne était creux pour y pouvoir placer des mèches de cheveux.

Un jour, cet objet extraordinaire et certainement unique s’égara. Fût-ce un caprice de cette canne volage désireuse de changer de maître, fût-ce étourderie impardonnable de son heureux possesseur ? Ce qu’il y a de certain, c’est qu’au moment du départ de Balzac, sa fameuse canne ne se retrouva pas, elle avait disparu.

L’auteur du Père Goriot était en proie à une inquiétude extrême, ses traits étaient bouleversés :

— Messieurs, s’écriait-il à chaque instant, assez de ce jeu cruel ; je vous en supplie, au nom du ciel, rendez-moi ma canne !

Et il s’arrachait les cheveux. Werdet offrit alors d’aller, nouveau