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rigeait et recorrigeait sans fin ses épreuves…

À huit heures du soir, après un fort léger repas, il se couchait d’ordinaire, et presque toujours deux heures du matin le retrouvaient assis à sa modeste table. Jusqu’à six heures, sa plume vive, légère, lançant des étincelles électriques, courait rapidement sur le papier. Le seul grincement de cette plume interrompait le silence de sa solitude monacale.

Puis il prenait un bain, dans lequel il restait une heure, plongé dans la méditation. À huit heures, Auguste lui présentait une tasse de café qu’il avalait sans sucre.

De huit à neuf heures, j’étais admis pour lui apporter des épreuves ou en reprendre de corrigées, ou pour lui arracher quelques parcelles de manuscrit.