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Une voix.

Prompt à sauver de trop faibles sagesses,
Lorsqu’allaient choir des vierges sans appui,
Sa chaste main versait d’amples largesses,
Et la pudeur triomphait, grâce à lui[1].

En chœur.

Saint Nicolas, ton crédit, d’âge en âge,
A fait pleuvoir des bienfaits souverains.
Viens, couvre encor de ton doux patronage
Tes vieux amis, les enfants des Lorrains.

Une voix.

De force immense investi par Dieu même,
Il dissipait les ombres de la mort,
Ou sur les mers, dans le péril suprême,
Par un seul mot poussait la nef au port[2].

En chœur.

Saint Nicolas, ton crédit, d’âge en âge,
A fait pleuvoir des bienfaits souverains.
Viens, couvre encor de ton doux patronage
Tes vieux amis, les enfants des Lorrains.

Une voix.

Sûrs qu’un tel père est demeuré, pour l’homme,
Propice et tendre, et sensible au malheur,
Nos bons aïeux ont érigé dans Rome
Un monument à son nom comme au leur[3].

  1. Il sauva, notamment, par ses charités, trois jeunes filles, que leur propre famille allait conduire à leur perte.
  2. Voir ses miracles, consignés dans la Vie des Saints du P. Giry.
  3. Allusion à Saint-Nicolas des Lorrains, église nationale toujours subsistante à Rome, de même que Saint-Louis des Français, et qui, dans la capitale de la Chrétienté, reste l’un des témoignages de l’ancienne existence de la Lorraine comme puissance et comme patrie. C’est dans cette église que furent célébrées, en 1730, à la gloire du peuple lorrain (encore indépendant alors), les fêtes de la béatification de Pierre Fourier ; et c’est là qu’en 1796, eut lieu le premier des miracles advenus de nos jours en Italie sur les portraits de la sainte Vierge.