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Dans l’explication fournie par Rimbaud au magistrat brabançon[1] et concernant l’objet de la discussion qui détermina ce départ furtif de Verlaine, il faudrait, pour arriver à la connaissance entière de la vérité, surtout lire entre et sous les lignes. Un procès-verbal d’interrogatoire n’offre jamais que le résumé, plus ou moins intelligemment présenté par le greffier sous la dictée du juge plus ou moins bien compréhensif lui-même, des réponses au questionnaire. Il va de soi, au surplus, que Rimbaud, si habile ait été le magistrat, n’alla pas lui confier par le menu l’intimité de ses griefs contre le « pauvre frère » qu’il s’efforçait, dès lors, à sauver d’une terrible inculpation. Aussi, chercherons-nous, parmi les faits ignorés et insoupçonnés de la justice belge, d’autres motifs à la « discussion » que les reproches faits à Verlaine sur son indo-

  1. Voyez à l’Appendice la première déposition de Rimbaud devant ce magistrat, en date du 12 juillet 1873.