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Sacremens. Signes & cérémonies ſacrées, à l’aide desquels les Miniſtres du Seigneur font à volonté deſcendre de là-haut une ample cargaiſon de graces ſpirituelles ſur les ames des fideles, & font que l’argent des laïques paſſe de leurs poches profanes dans celle du Clergé. Suivant quelques Chrétiens il y a ſept Sacremens, d’autres n’en veulent pas tant : ils ont tort, ſans doute : en fait de graces divines on n’en ſauroit trop prendre.

Sacrifices. Autrefois Dieu faiſoit aſſez bonne chere ; on le régaloit d’hommes, d’enfans, de bœufs, de moutons & d’agneaux ; aujourd’hui ſa femme l’a mis au régime ; on ne lui ſert plus que ſon fils, encore ſont-ce les Prêtres qui le mangent. Pour lui il périroit d’inanition ſi l’inquiſition ne lui faiſoit des grillades, & ſi les Princes dévots & zêlés ne garniſſoient de tems en tems le garde-manger céleſte, quand le Clergé leur fait entendre que Dieu s’ennuye de la diette & qu’il ſe fâchera ſi on ne lui donne à manger. Voyez maſſacres, perſécutions, Guerres &c.

Sacrilege. Mot terrible inventé par les Prêtres pour déſigner le crime affreux que commettent ceux qui touchent aux objets qu’ils ont nommés Sacrés. Tout