dont les yeux se dilatèrent d’horreur et d’angoisse.
— Il ne te reverra pas, te dis-je !… Il t’a déjà fait assez de mal !… Il m’a fait trop de mal !…
— Vous ne ferez pas cela !… Je vous étale mon cœur à nu, n’y voyez-vous pas le désespoir que vos paroles y répandent ? Il faut que je le revoie !
— De ce pas, je vais prendre les informations nécessaires, et nous partons cet après-midi, je te le répète !…
— Pas cela, oui, pas cela ! je vous en conjure, au nom de votre amour !
Et, de sa poitrine qu’il étreint, un sanglot monte qui éclate, déchirant, navrant. Gilbert, qui aime cette enfant plus que lui-même, souffre d’une torture cuisante.
— Ne pleure pas, petite fille, murmure-t-il, avec tendresse, c’est pour ton bonheur que je suis cruel… À ne pas le revoir, tu l’oublieras plus vite… Si vous vous faites l’adieu pénible, tu en auras le cœur plus douloureux, moins facile à guérir… Ne pleure pas, mon enfant… Viens avec moi, nous n’en parlerons plus jamais, et quand je t’aurai reprise à lui, je te pardonnerai