Page:Bernier - Au large de l'écueil, 1912.djvu/180

Cette page a été validée par deux contributeurs.
178
au large de l’écueil

tion exaltée. Une onde intense d’orgueil reflue de son cœur au cerveau. Ce n’est pas de lui qu’il est fier, mais du peuple qui est digne de l’âme canadienne. Dans son imagination vertigineuse, l’enthousiasme de cette foule retentit d’un prolongement vaste. Il déborde les alentours frémissants, ébranle des espaces infinis, vibre jusqu’aux plus lointains échos de la patrie. C’est avec un sanglot dans la poitrine qu’il remercie ces campagnards d’avoir applaudi son rêve de fraternité canadienne…