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J’étais vivifiée, calmée. Une seconde après, nous étions dans une voiture : « 7, Ober Strasse. »

Nous y voici. Tous mes adorés étaient là, grands et petits, tous bien portants. Ah ! quel bonheur ! Mon cœur battait dans toutes mes artères. J’avais tant souffert que j’éclatai en rires et sanglots délicieux.

Qui pourra jamais décrire l’infinie jouissance des larmes de joie ?


Je restai deux jours à Hombourg, pendant lesquels il m’arriva encore les plus fous incidents, que je ne veux pas raconter tellement ils semblent incroyables, tels que le feu éclatant dans la maison, notre fuite à tous en vêtements de nuit, et notre campement dans cinq pieds de neige pendant six heures… etc., etc...