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exemplaires coloriés, les auteurs des dessins ont eu la complaisance de colorier chacun une épreuve de la gravure qui en étoit résultée pour servir de modele. D’après eux M. Langlois, imprimeur dans ce genre, et si avantageusement connu par ses belles fleurs, en a mis les planches en couleur, et les a retouchées au pinceau.

M. Didot l’aîné, si célebre par la beauté de ses éditions, en a imprimé le texte ; il en a revu les épreuves avec moi, et m’a aidé plus d’une fois de ses utiles observations.

Enfin M. Bradel en a cartonné et étiqueté les exemplaires.

On voit que je n’ai rien négligé pour enrichir et perfectionner cette édition. J’ai eu le bonheur d’y faire concourir une partie des plus fameux artistes de mon temps. Quoique la plupart aient diminué, par affection pour l’ouvrage et pour l’auteur, le prix ordinaire de leurs travaux, et que quelques uns même m’aient fait présent de leurs dessins, je puis assurer que les seuls frais de dessins et de gravures me reviennent à plus de 11 000 livres. Chaque dessin m’en coûte 300 ; chaque planche gravée de Paul et Virginie 1 000 ; celle du portrait 2 400, sans les exemplaires à fournir. Si on y ajoute les frais de papier vélin, d’impression en taille-douce, de celle du texte, de celle des exemplaires coloriés, leur retouche au pinceau, la gravure en lettres, le cartonnage, etc., elle me coûte au moins 20 000 francs, sans les frais de vente. Je ne parle pas du