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employé à l’envi leurs crayons et leur burin, autant par affection pour ma pastorale que, j’ose dire, pour son auteur. Plusieurs même de ceux qui m’ont fourni des dessins ont voulu que je les tinsse de leur seule amitié. Je les nommerai donc tour-à-tour dans l’explication que je vais donner des figures. Je tâcherai de les faire connoître, quoique la plupart n’aient pas besoin de mes annonces pour être avantageusement connus du public.

Les figures de cette édition sont au nombre de sept. J’en ai donné les programmes. La premiere, qui est au frontispice, est mon portrait. Les six autres sont tirées de Paul et Virginie, et représentent les principales époques de leur vie, depuis leur naissance jusqu’à leur mort.

Mon portrait est tiré d’après moi, à mon âge actuel de soixante-sept ans. Je l’ai fait dessiner et graver sur les demandes réitérées de mes amis. On y lit mon nom au bas en caractères romains, avec les simples initiales de mes deux premiers prénoms : Jacques-Henri-Bernardin DE SAINT-PIERRE. J’observerai que dans l’ordre naturel de mes prénoms, Bernardin étoit le second, et Henri le troisieme. Mais cet ordre ayant été changé, par hasard, au titre de la premiere édition de mes Études, Henri s’y est trouvé le second, et Bernardin le troisieme. J’ai eu beau réclamer leur ancien ordre, le public n’a plus voulu s’y conformer. Il en est résulté que beaucoup de