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sorte le complément de la première, à savoir qu’en fait de forces rien ne se perd ni ne se crée, dans la nature ; d’où il suit que toutes les formes des phénomènes de l’univers, variées à l’infini, ne sont que des transformations équivalentes de forces les unes dans les autres.

Sans vouloir aborder ici la question de la nature des forces minérales et des forces vitales, qu’il me suffise de dire que les deux vérités que je viens d’énoncer sont universelles, et qu’elles embrassent les phénomènes des corps vivants aussi bien que ceux des corps bruts.

Comme conséquence de ce qui précède, nous voyons que tous les phénomènes, de quelque ordre qu’ils soient, existent virtuellement dans les lois immuables de la nature, et qu’ils ne se manifestent que lorsque leurs conditions d’existence sont réalisées.

Les corps et les êtres qui sont à la surface de notre terre expriment le rapport harmonieux des conditions cosmiques de notre planète et de notre atmosphère avec les êtres et les phénomènes dont elles permettent l’existence.

D’autres conditions cosmiques feraient néces-