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teindre une des grandes lumières du pays, il perd toujours un des siens, et le Ministre éminent qui le préside a voulu que je vienne en son nom déposer sur cette tombe l’expression de nos regrets.

Claude Bernard que nous pleurons, s’était placé par son rare génie et par ses brillantes découvertes à cette hauteur où l’on cesse d’appartenir exclusivement à une compagnie et même à une nation, pour prendre rang dans le concert de la science universelle ; vivant, sa gloire avait franchi l’espace, elle était acclamée par le monde entier ; mort, elle bravera le temps et ses outrages.

Après Lavoisier, Laplace, Bichat, Magendie, qui lui avaient ouvert la route, Claude Bernard a épuisé ses forces à son tour à l’étude du grand mystère de la vie, sans prétendre à pénétrer toutefois son origine et son essence. L’astronome ignore la cause de l’attraction universelle et n’en calcule