Page:Bernard - La science expérimentale.djvu/46

Cette page a été validée par deux contributeurs.

néral une indépendance évidente entre les fonctions de l’organisme et les conditions du milieu ambiant. Les phénomènes vitaux ne subissent plus dans leurs manifestations l’influence des alternatives des saisons ni celle des variations cosmiques. Par suite d’un mécanisme protecteur plus complet, l’animal possède et maintient en lui, dans un milieu intérieur qui lui est propre, les conditions d’humidité et de chaleur nécessaires aux manifestations des phénomènes vitaux. L’organisme de l’animal à sang chaud étant suffisamment protégé n’entre que très-difficilement en équilibre avec le milieu extérieur : il garde en quelque sorte ses organes en serre chaude, il leur conserve ainsi leur activité vitale. C’est de même que nous voyons, dans les serres de nos jardins, se manifester une activité vitale végétative indépendante des chaleurs et des frimas extérieurs, mais liée cependant d’une manière intime et nécessaire aux conditions physico-chimiques de l’atmosphère intérieure de la serre.

Les manifestations de la vie que nous observons chez l’homme ou chez un animal supé-