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ver qu’au fond les manifestations des corps vivants, aussi bien que celles des corps bruts, sont rattachées à des conditions d’ordre purement physico-chimique. Nous ajouterons que le problème que se posent le physiologiste et le médecin expérimentateur n’est point de remonter à la cause première de la vie, mais seulement d’arriver à la connaissance de ces conditions physico-chimiques déterminantes de l’activité vitale.

Notons d’abord que l’indépendance de l’être vivant dans le milieu cosmique ambiant n’apparaît que dans les organismes complets et élevés.

Dans les êtres inférieurs réduits à un organisme élémentaire, tels que les infusoires, il n’y pas d’indépendance réelle. Ces êtres ne manifestent les propriétés vitales, souvent très-actives, dont ils sont doués que sous l’influence de l’humidité, de la lumière, de la chaleur extérieure, et dès qu’une ou plusieurs de ces conditions viennent à manquer, la manifestation vitale cesse, parce que les phénomènes physico-chimiques qui lui sont parallèles s’arrêtent.