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seulement ils subissent une véritable rétrogradation intellectuelle et morale qui les reporte en quelque sorte aux premiers temps des sociétés ; mais leur esprit, fermé en partie aux notions qui nous parviennent par les sens, ne saurait se développer. Leur âme, inaccessible aux idées qui excitent l’imagination et élèvent les pensées, reste souvent muette et silencieuse parce qu’elle ne comprend pas les délicatesses du sentiment dont la parole elle-même ne parvient pas toujours à rendre toutes les nuances. Le silence est éloquent, a-t-on dit, oui, pour ceux qui savent parler et pour ceux qui, étant initiés à toutes les émotions du cœur, sentent qu’il se passe alors quelque chose en nous que les mots ne peuvent plus exprimer !

Mais ce ne sont pas seulement les mouvements de nos organes extérieurs qui deviennent automatiques ; la formation de nos idées est soumise à la même loi, et, lorsqu’une idée a traversé le cerveau durant un certain temps, elle s’y grave, s’y creuse un centre et devient comme une idée innée.

Ici la physiologie vient donc justifier le sen-