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I

La spontanéité dont jouissent les êtres vivants n’empêche pas le physiologiste de leur appliquer la méthode expérimentale[1]. En effet, malgré cette spontanéité, les êtres vivants ne sont pas indépendants des influences du monde extérieur, et leurs fonctions sont constamment liées à des conditions qui en règlent l’apparition d’une manière déterminée et nécessaire.

Dès qu’on entre dans l’étude des mécanismes propres aux phénomènes de la vie, on s’aperçoit bientôt que la spontanéité apparente dont jouissent les corps vivants n’est que la conséquence toute naturelle de certaines circonstances bien déterminées, et il nous sera facile de prou-

  1. Je renvoie le lecteur, pour la démonstration technique de ces considérations, à mon ouvrage : Introduction à l’étude de la médecine expérimentale. Paris, 1865.