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rales au même siége, au même organe que les facultés intellectuelles ; il avait ramené la folie au même siége que la raison dont elle n’est que le trouble. Mais, à côté de ce trait de génie, comme l’appelle M. Flourens, se rencontraient des erreurs graves. Se fondant uniquement sur l’anatomie comparée, Gall pensa que les facultés intellectuelles étaient réparties dans toute la masse cérébrale, et sur cette erreur fut fondé le système des localisations phrénologiques. M. Flourens établit que l’intelligence est au contraire concentrée dans les parties les plus élevées de l’encéphale, et par ses expériences il prouva que l’ablation des hémisphères cérébraux suffit pour faire disparaître toutes les manifestations spontanées de l’instinct et de l’intelligence.

Partant de ces données expérimentales, M. Flourens aborde ensuite ses études de psychologie comparée sur l’instinct et l’intelligence des animaux ; il veut, avec raison, que la psychologie embrasse l’ensemble des phénomènes intellectuels dans toute la série animale et non l’intelligence de l’homme exclusivement.