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riosité intellectuelle insatiable, le désir et la recherche de ce qui était beau et distingué, une admiration enthousiaste pour les hommes supérieurs ; tels étaient les traits principaux de ce caractère d’une maturité précoce.

Arrivé à Paris en 1814, une lettre du célèbre botaniste Augustin-Pyr. de Candolle, son ancien professeur à l’école de médecine de Montpellier, l’introduisit auprès de Georges Cuvier et le plaça immédiatement au foyer scientifique du temps. Dans ce nouveau milieu, son travail ardent, sa bonne tenue et la convenance parfaite de ses manières attirèrent l’attention sur lui et lui concilièrent de hautes protections. Il fuyait les tumultes du monde frivole qui éloigne de la science ; mais il recherchait partout la société des hommes célèbres, et, dans quelques salons où se réunissaient des femmes éminentes ainsi que de grands savants, il sut trouver une atmosphère qui convenait à son esprit à la fois sérieux et délicat.

En moins de dix ans, M. Flourens fut membre de l’Académie des sciences, professeur au Muséum d’histoire naturelle, un des auteurs du