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chez un autre blessé la circulation cérébrale pendant l’administration des anesthésiques. Au début de l’inhalation, la surface cérébrale devenait arborescente et injectée ; l’hémorrhagie et les mouvements du cerveau augmentaient, puis, au moment du sommeil, la surface du cerveau s’affaissait peu à peu au-dessous de l’ouverture, en même temps qu’elle devenait relativement pâle et anémiée.

En résumé, le cerveau est soumis à la loi commune qui régit la circulation du sang dans tous les organes. En vertu de cette loi, quand les organes sommeillent et que les fonctions en sont suspendues, la circulation y devient moins active ; elle augmente au contraire dès que la fonction vient à se manifester. Le cerveau, je le répète, ne fait pas exception à cette loi générale, comme on l’avait cru, car il est prouvé aujourd’hui que l’état de sommeil coïncide non pas avec la congestion, mais au contraire avec l’anémie du cerveau.

Si maintenant nous cherchons à comprendre les relations qui peuvent exister entre la suractivité circulatoire du sang et l’état fonctionnel