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ment à cette opération ; en observant leur cerveau par cette sorte de fenêtre pendant la veille et pendant le sommeil, on constate que lorsque le chien dort, le cerveau est toujours plus pâle, et qu’un nouvel afflux sanguin se manifeste constamment au réveil, lorsque les fonctions cérébrales reprennent leur activité.

Des faits analogues à ceux observés chez les animaux ont été vus directement sur le cerveau de l’homme.

Sur un individu victime d’un épouvantable accident de chemin de fer, on eut l’occasion d’observer une perte de substance considérable. Le cerveau apparaissait dans une étendue de trois pouces de long sur six de large. Le blessé présentait de fréquentes et graves attaques d’épilepsie et de coma, pendant lesquelles le cerveau s’élevait invariablement. Après ces attaques, le sommeil survenait, et la hernie cérébrale s’affaissait graduellement. Lorsque le malade était réveillé, le cerveau faisait de nouveau saillie, et se mettait de niveau avec la surface de la table externe de l’os.

À la suite d’une fracture du crane, on observa