anatomiques très-connues, par les nerfs pneumo-gastriques qui portent les influences nerveuses au cœur, et par les artères carotides et vertébrales qui apportent le sang au cerveau. Tout ce mécanisme merveilleux ne tient donc qu’à un fil, et si les nerfs qui unissent le cœur au cerveau venaient à être détruits, cette réciprocité d’action serait interrompue, et la manifestation de nos sentiments profondément troublée.
Toutes ces explications, me dira-t-on, sont bien empreintes de matérialisme.
À cela je répondrai que ce n’est pas ici la question. Si ce n’était m’écarter du but de ces recherches, je pourrais montrer facilement qu’en physiologie le matérialisme ne conduit à rien et n’explique rien ; mais un concert en est-il moins ravissant parce que le physicien en calcule mathématiquement toutes les vibrations ? Un phénomène physiologique en est-il moins admirable parce que le physiologiste en analyse toutes les conditions matérielles ? Il faut bien que cette analyse, que ces calculs se fassent, car sans cela il n’y aurait pas de