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l’impression nerveuse et à s’arrêter que l’animal est plus sensible ; il en est de même pour les réactions des nerfs de la sensibilité sur le cœur.

Chez la grenouille, on n’arrête pas le cœur en pinçant la peau : il faut des actions beaucoup plus énergiques.

Mais chez des animaux élevés, chez certaines races de chiens par exemple, les moindres excitations des nerfs sensitifs retentissent sur le cœur. Si l’on place un hémomètre sur l’artère de l’un de ces animaux afin d’avoir sous les yeux par l’oscillation de la colonne mercurielle l’expression des battements du cœur (fig. 20), on constate qu’au moment où l’on excite rapidement un nerf sensitif il y a arrêt du cœur en diastole, ce qui détermine une suspension de l’oscillation avec abaissement léger de la colonne mercurielle. Aussitôt après, les battements reparaissent considérablement accélérés et plus énergiques, car le mercure s’élève quelquefois de plusieurs centimètres pour redescendre à son point primitif lorsque le cœur calmé a repris son rhythme normal.