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et de ses nerfs s’émousse au point que l’électricité ne peut plus arrêter ses battements ; il en est de même quand on irrite graduellement les nerfs : on peut arriver successivement à employer des courants très-violents sans arrêter le cœur. Lorsqu’on applique des excitations faibles sur les nerfs du cœur, les résultats sont toujours les mêmes au fond, seulement la différence d’intensité leur donne une apparence tout autre. En effet, l’excitation galvanique faible et instantanée des pneumo-gastriques amène bien chez un animal très-sensible un arrêt subit du cœur, mais de si courte durée qu’il serait souvent imperceptible pour un observateur non prévenu. En outre, à la suite de ces actions légères ou modérées, les battements cardiaques reparaissent aussitôt avec plus d’énergie et de rapidité. On voit ainsi que l’excitation énergique des nerfs du cœur amène un arrêt prolongé de l’organe, avec un retour lent et plus ou moins difficile de ses battements, tandis que les actions modérées ne provoquent qu’un arrêt extrêmement fugace du cœur, suivi immédiatement d’une accélération dans ses batte-