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manière à observer le cœur et à isoler les nerfs pneumo-gastriques qui vont dans son tissu, on constate que, tant qu’on n’agit pas sur ces nerfs, le cœur continue à battre comme à l’ordinaire, et qu’aussitôt qu’on vient à les exciter par un courant électrique puissant, le cœur s’arrête en diastole, c’est-à-dire en relâchement.

Ce résultat est également général ; il existe chez tous les vertébrés depuis la grenouille jusqu’à l’homme.

Il faudra toujours avoir présent à l’esprit le fait de cette influence singulière et paradoxale des nerfs sur le cœur, parce que c’est ce résultat qui nous servira de point de départ pour expliquer ultérieurement comme l’organe central de la circulation peut réagir sur nos sentiments ; mais, avant d’en arriver là, il est nécessaire d’examiner de plus près les diverses formes que peut nous présenter l’arrêt du cœur sous l’influence de l’excitation galvanique des nerfs.

L’excitation des nerfs pneumo-gastriques ou nerfs du cœur par un courant électrique très-