rait contredire la vérité de l’artiste. Je crois au contraire que la science qui coule de source pure deviendra lumineuse pour tous, et que partout la science et l’art doivent se donner la main en s’interprétant et en s’expliquant l’un par l’autre. Je pense enfin que, dans leurs régions élevées, les connaissances humaines forment une atmosphère commune à toutes les intelligences cultivées, dans laquelle l’homme du monde, l’artiste et le savant doivent nécessairement se rencontrer et se comprendre.
Dans ce qui va suivre, je ne chercherai donc pas à nier systématiquement au nom de la science tout ce que l’on a pu dire au nom de l’art sur le cœur comme organe destiné à exprimer nos sentiments et nos affections.
Je désirerais au contraire, si j’ose ainsi dire, pouvoir affirmer l’art par la science en essayant d’expliquer par la physiologie ce qui n’a été jusqu’à présent qu’une simple intuition de l’esprit. Je forme, je le sais, une entreprise très-difficile, peut-être même téméraire, à cause de l’état actuel encore si peu avancé de la science des phénomènes de la vie. Cependant la beauté