réalité, il n’est que physiologiste, livrant des faits nouveaux qui viennent rajeunir l’éternelle dispute des spéculateurs.
C’est cette admirable bonne foi, qui, dans le domaine restreint de la physiologie et de la médecine, explique l’apparente contradiction entre sa foi scientifique et son incrédulité pratique. Il eut toujours au plus haut degré ce double sentiment, que la physiologie sera la base nécessaire d’une médecine sûre d’elle-même, et que la physiologie actuelle est encore bien éloignée de fournir quelque certitude pratique. Ses propres découvertes, il en sentait toute l’importance comme fondements de l’édifice médical, mais il ne partageait pas les illusions de ceux qui, avec un empressement dont il a bien souvent souri, les transportaient dans le domaine des applications cliniques ou thérapeutiques. Ce sentiment des distances, qui eût découragé de moins vaillants, ne l’émouvait nullement, et il n’avait pas be-