mouvements volontaires. D’abord les nerfs moteurs des organes de la voix sont paralysés ; mais la vie n’en continue pas moins, parce que l’animal respire toujours. Ce n’est que quand les mouvements respiratoires du thorax viennent à cesser que la mort réelle de l’organisme commence. Tous les éléments organiques du corps vont alors être atteints, parce qu’un élément indispensable à tous, l’air ou l’oxygène, va manquer dans le sang, leur milieu organique. Sans doute le cœur, qui continue à battre, fait circuler le sang, mais ce sang ne prend plus d’oxygène dans les poumons paralysés, et l’asphyxie de tous les éléments organiques arrivera avec une rapidité plus ou moins grande suivant la nature des animaux, mais d’une manière infaillible pour tous. Nous voyons ainsi que la destruction de l’élément nerveux moteur ne tue pas directement, comme si cet élément seul représentait le principe de la vie. La soustraction de l’élément nerveux moteur tue parce que, les autres éléments qui avaient des rapports avec lui ne pouvant plus fonctionner, il en résulte une dislocation de la machine vivante
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