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médecine (1855-56), jusqu’à ses Leçons sur le diabète et la glycogénèse animale (1877), il rassemblait chaque année le résultat de ses recherches et le résumé de ses cours, lui avaient donné une situation de maître, acceptée sans conteste en France et à l’étranger.

Il avait également, dans la hiérarchie officielle, atteint le premier rang. En 1854, une chaire de physiologie générale fut créée pour lui à la Sorbonne, chaire qu’avec un désintéressement et une délicatesse admirables il abandonna en 1868 à son élève M. Paul Bert ; en 1855, il remplaça Magendie dans la chaire de médecine du Collége de France. Entré à l’Académie des sciences en 1854, il fut appelé en 1868 à remplacer Flourens à l’Académie française. Enfin, un décret de 1869 le fit entrer au Sénat : et il est à peu près le seul des membres de cette assemblée auquel jamais personne n’ait songé à faire reproche d’une