faut d’abord savoir que tous les tissus organiques, animaux ou végétaux, sont uniformément composés de cellules microscopiques infiniment petites, qui constituent le véritable siége de la vie et des phénomènes vitaux élémentaires.
C’est là que résident en réalité toutes les propriétés qui se manifestent ensuite dans les tissus organiques, simples agglomérations de ces individus cellulaires.
C’est dans ces cellules qu’est le siége de la sensibilité. Il s’y trouve une matière protéique, le protoplasma, qu’un naturaliste anglais, Th. Huxley, a nommé avec raison la base physique de la vie[1]. Cette matière se trouve partout, élément de la cellule dans les êtres complexes formant à elle seule l’être tout entier, lorsque celui-ci est réduit au dernier degré de simplicité. On trouve de ces êtres protoplasmiques même au fond des mers, êtres bizarres, dont on ne peut dire s’ils sont animaux ou végétaux, car ils n’ont aucune forme déterminée et peuvent les
- ↑ Huxley, Les sciences naturelles et les problèmes qu’elles font surgir. Paris, 1877, p. 167.