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qu’elle n’absorbe plus d’acide carbonique et n’émet plus d’oxygène. Elle reste cependant parfaitement verte et ne paraît pas souffrir.

Bien plus, elle respire alors à la manière des animaux, c’est-à-dire en absorbant de l’oxygène et en exhalant de l’acide carbonique. C’est là une respiration véritable, marquée auparavant par le phénomène prédominant de l’assimilation du carbone et l’exhalation d’oxygène.

Voulez-vous maintenant réveiller votre plante pour vous convaincre qu’elle vit toujours, placez-la dans une eau non éthérée, et elle recommencera à s’assimiler de l’acide carbonique et à dégager de l’oxygène sous l’influence des rayons solaires.


On peut aller plus loin encore et s’attaquer à un des phénomènes les plus intimes de la vie végétale, les fermentations.

La fermentation alcoolique du jus de la vigne ou du moût de la bière en offre des exemples bien connus. Ces fermentations sont produites par une sorte de petit champignon microscopique, la levûre du vin, ou la levûre de la bière.