nom d’irritabilité ce privilège commun des tissus animaux. Toutefois, bien des idées confuses ont obscurci la notion de l’irritabilité, jusqu’au jour où Bichat la présenta sous un aspect nouveau.
Bichat distinguait trois expressions de la sensibilité :
1o La sensibilité consciente, qui préside à la vie de relation ou aux mouvements extérieurs ;
2o La sensibilité inconsciente, qui se traduit par les mouvements internes ;
3o La sensibilité insensible, c’est-à-dire insaisissable à l’œil parce qu’elle se manifeste autrement que par des mouvements, par exemple par des actions nutritives ou trophiques.
Pour moi, me plaçant au point de vue de la conception des organismes vivants, telle que je l’ai exposée ailleurs, je considère la sensibilité comme une des propriétés fondamentales de tous les éléments organiques, de toute cellule vivante. Quand la sensibilité se traduit dans un élément isolé, nous ne lui connaissons pas d’appareils nerveux distincts ; quand elle est l’expression plus complexe de la sensibilité de