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soient, auraient au moins le mérite d’exprimer un aspect de la vie : elles ne seraient point purement verbales, comme celle de l’Encyclopédie : « la vie est le contraire de la mort, » ou encore celle de P. A. Béclard : « la vie est l’organisation en action, » celle de Dugès : « la vie est l’activité spéciale des êtres organisés, » ce qui revient à dire : la vie, c’est la vie.

Kant a défini la vie : « un principe intérieur d’action. »

Cette définition, qui rappelle l’idée d’Hippocrate[1], a été adoptée par Tiedemann et par d’autres physiologistes. Il n’y a en réalité pas plus de principe intérieur d’activité dans la matière vivante que dans la matière brute. Les phénomènes qui se passent dans les minéraux sont certainement sous la dépendance des conditions atmosphériques extérieures ; mais il en est de même de l’activité des plantes et des animaux à sang froid. Si l’homme et les animaux à sang chaud paraissent libres et indépendants dans leurs manifestations vitales, cela tient à ce que

  1. Hippocrate, Œuvres complètes, trad. Littré. Paris, 1840.