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se révèle que par l’organisation et la réparation de l’édifice vivant.

On a dès l’antiquité comparé la vie à un flambeau. Cette métaphore est devenue de nos jours grâce à Lavoisier, une vérité. L’être qui vit est comme le flambeau qui brûle ; le corps s’use, la matière du flambeau se détruit ; l’un brille de la flamme physique, l’autre brille de la flamme vitale. Toutefois, pour que la comparaison fût rigoureuse, il faudrait concevoir un flambeau physique capable de durer, qui se renouvelât et se régénérât comme le flambeau vital. La combustion physique est un phénomène isolé, en quelque sorte accidentel, n’ayant dans la nature de liaisons harmoniques qu’avec lui-même. La combustion vitale au contraire suppose une régénération corrélative, phénomène de la plus haute importance dont il nous reste à tracer les caractères principaux.

Le mouvement de régénération ou de synthèse organique nous offre deux modes principaux. Tantôt la synthèse assimile la substance ambiante pour en faire des principes nutritifs, tantôt elle en forme directement les éléments