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bles : les chairs passent au bleu, au vert, au noir ; elles attirent l’humidité, et pendant qu’une portion s’évapore en émanations infectes, une autre s’écoule en sanie putride qui ne tarde pas à se dissiper aussi ; en un mot, au bout d’un petit nombre de jours, il ne reste plus que quelques principes terreux et salins ; les autres éléments se sont dispersés dans les airs et dans les eaux pour entrer dans d’autres combinaisons. »

« Il est clair, ajoute Cuvier, que cette séparation est l’effet naturel de l’action de l’air, de l’humidité, de la chaleur, en un mot, de tous les agents extérieurs sur le corps mort, et qu’elle a sa cause dans l’attraction élective des divers agents pour les éléments qui le composaient. Cependant ce corps en était également entouré pendant la vie ; leurs affinités pour ses molécules étaient les mêmes, et celles-ci y eussent cédé également, si elles n’avaient été retenues ensemble par une force supérieure à ces affinités, qui n’a cessé d’agir sur elles qu’à l’instant de la mort. »

Ces idées de contraste et d’opposition entre