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place vinrent démontrer qu’il n’y a pas non plus deux chimies, l’une pour les corps bruts, l’autre pour les êtres vivants. Ils prouvèrent expérimentalement que la respiration et la production de chaleur ont lieu dans le corps de l’homme et des animaux par des phénomènes de combustion tout à fait semblables à ceux qui se produisent pendant la calcination des métaux.

C’est vers la même époque que Bordeu, Barthez, Grimaud, brillaient dans l’école de Montpellier. Ils étaient les successeurs de Stahl ; néanmoins ils ne conservèrent que la première partie de la doctrine du maître, le vitalisme, et en répudièrent la seconde, l’animisme. Contrairement à Stahl, ils veulent que le principe de la vie soit distinct de l’âme ; mais avec lui ils admettent une force vitale, un principe vital recteur dont l’unité donne la raison de l’harmonie des manifestations vitales, et qui agit en dehors des lois de la mécanique, de la physique et de la chimie.

Cependant le vitalisme se modifia peu à peu dans sa forme ; la doctrine des propriétés vitales