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L’agriculture ne saurait se fonder sur les seules sciences naturelles. Elle s’appuie nécessairement sur les sciences expérimentales, sur la physique et la chimie d’un côté et sur la physiologie animale et végétale de l’autre.

L’hygiène et la médecine d’observation, fondées par Hippocrate depuis vingt-trois siècles, ne pourront donner naissance à la médecine expérimentale et sortir de l’empirisme que lorsque la physiologie expérimentale leur fournira le point d’appui qui leur manque.

La physiologie est donc une science nouvelle sur laquelle on doit fonder les plus légitimes espérances, et que l’on doit protéger et développer le plus possible.

Tout ce que nous avons dit en commençant sur la nécessité de séparer dans les sciences biologiques le problème des sciences naturelles du problème des sciences expérimentales, ne se rapporte point seulement à une distinction purement théorique qu’il convient de faire entre la physiologie d’une part, la zoologie et la phytologie ou botanique de l’autre ; il s’agit encore d’une séparation pratique qu’il faut établir