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La France perd en Claude Bernard un de ses fils les plus illustres ; la science un de ses représentants les plus respectés ; nous tous, un confrère aimé, dont le commerce plein de charme et de douceur, après lui avoir acquis l’universelle sympathie, assure à sa mémoire un éternel regret.

En ce moment où des coups répétés nous frappent, où nous perdons en quelques mois, Brongniart, Balard, Le Verrier, Becquerel, Regnault, Claude Bernard, et quand la science française, presque décapitée, a besoin de tourner vers l’avenir des regards d’espérance, les pouvoirs publics ont voulu que les honneurs réservés aux capitaines qui se sont illustrés en défendant la patrie, aux politiques qui en ont dirigé les destinées à travers les écueils, fussent aussi rendus au génie de l’étude. Ce n’est pas en vain que ce grand spectacle aura été déployé en face de nos écoles. Une noble émulation, troublant les jeunes âmes qui le con-