Page:Bernard - La science expérimentale.djvu/116

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

cérine, à de l’urée, à des essences végétales, etc. Or ce sont là des phénomènes et des produits que le chimiste peut imiter et refaire dans son laboratoire en mettant en jeu les forces chimiques minérales, qui sont au fond exactement les mêmes que les forces chimiques organiques ; mais dans l’être vivant, je le répète, les phénomènes sont réalisés à l’aide de procédés vitaux et de réactifs chimiques organisés, créés par l’évolution histologique et par conséquent spéciaux à l’organisme et inimitables pour le chimiste.


Dans l’ordre mécanique ou physique, les phénomènes de l’organisme vivant n’ont rien non plus qui les distingue des phénomènes mécaniques ou physiques généraux, si ce n’est les instruments qui les manifestent.

Le muscle produit des phénomènes de mouvement qui, comme ceux des machines inertes, ne sauraient échapper aux lois de la mécanique générale, ce qui n’empêche pas que le muscle ne soit un appareil de mouvement spécial à l’animal, et dont le jeu est réglé par les nerfs