expliquer parce que les phénomènes physiologiques qui leur sont relatifs nous sont inconnus. L’objection qu’en tirent certains médecins contre l’utilité de la physiologie, en médecine, ne saurait donc être prise en considération. C’est là une manière d’argumenter qui tient de la scolastique et qui prouve que ceux qui l’emploient n’ont pas une idée exacte du développement d’une science telle que peut être la médecine expérimentale.
En résumé, la physiologie expérimentale, en devenant la base naturelle de la médecine expérimentale, ne saurait supprimer l’observation du malade ni en diminuer l’importance. De plus, les connaissances physiologiques sont indispensables non seulement pour expliquer la maladie, mais elles sont aussi nécessaires pour faire une bonne observation clinique. J’ai vu par exemple des observateurs décrire comme accidentels ou s’étonner de certains phénomènes calorifiques qui résultaient parfois de la lésion des nerfs ; s’ils avaient été physiologistes, ils auraient su quelle valeur il fallait donner à ces phénomènes morbides, qui ne sont en réalité que des phénomènes physiologiques.
Nous venons de dire que les connaissances en physiologie sont les bases scientifiques indispensables au médecin ; par conséquent il faut cultiver et répandre les sciences physiologiques si l’on veut favoriser le développement de la médecine expérimentale. Cela est