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Inés de Cordoüe,

roſier. La Princeſſe ne luy répondit point : Je ne ſçai quoy de ſerieux prit la place de la joye que luy avoient données les reverences du roſier ; elle le trouva meſme trop hardy, de l’avoir oſé embaraſſer dans ſes branches ; elle le quitta, mais non ſans regarder plus d’une fois vers le parterre. Son eſprit fut agité de ſentimens aſſez ſemblables, quoy qu’elle les crûts differens. Le roſier animé luy donnoit de l’étonnement ; le Prince qu’il cachoit luy donnoit de la pitié ; elle avoit quelque ſorte de colere de ce qu’il avoit eu l’audace de lui parler d’amour, mais enfin elle pardonnoit à l’Amant en