Page:Bernard - Inès de Cordoue, 1697.pdf/24

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
14
Inés de Cordoüe,

portrait de Florinde ſous ſes pas, le regarda d’abord avec ſurpriſe. L’admiration ſuivit de prés, accompagnée d’un trouble inconnu à un jeune homme, accouſtumé à des exercices, & à des reflexions, qui n’avoient rien de commun avec ces ſentimens.

Son premier deſir fut de voir l’original de ce portrait : c’eſtoit un viſage plus delicat que ceux qu’il avoit vûs juſques-là, & ſoit l’inſtinct d’un myſtere naturel à l’amour, ſoit qu’il jugeaſt qu’on luy cachoit quelque choſe, il ne communiqua à perſonne le deſſein qu’il avoit de quitter un lieu qui luy avoit toûjours paru agreable, mais qu’il