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nouvelle Eſpagnole.

toutes ces reflexions au Comte de las Torres ; mais il l’auroit peut étre à la fin guery de ſa paſſion, ſi une avanture ne l’euſt forcé de ſe ſouvenir de ſa femme. Elle ſe promenoit un ſoir avec Elvire dans leur petit parc, entouré d’une haye vive, quand elles y virent entrer par une breche un homme à cheval, dont l’air étoit d’une perſonne de qualité. La Comteſſe de las Torres crût même remarquer en luy des traits qu’elle connaiſſoit. Comme elle n’avoit point ſon voile, elle détourna la tête, & Elvire alla au devant de luy ; il luy demanda pardon de ſon entrepriſe, & luy dit qu’ayant eſté attaqué par des voleurs, dont