Page:Bernard - Guide du skieur,1910.djvu/9

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Après l’honneur de voir aboutir nos propositions en faveur de la création d’une École normale et d’Écoles régimentaires de ski, nous avons eu la grande joie de constater que ces Écoles et surtout l’École normale, habilement dirigées (celle-ci par M. le capitaine Rivas), et puissamment aidées par le Touring-Club et le Club Alpin avaient été, comme nous l’espérions, des éléments très actifs de propagande.

Les trois concours internationaux du Mont-Genèvre (en 1907), de Chamonix (en 1908) et de Morez (en 1909) ont fourni la démonstration éclatante du progrès réalisé par nos skieurs militaires et civils. Nous nous rappelons non sans fierté les heures difficiles des débuts, où, par la parole, les écrits et l’exemple, il fallait vaincre les préventions et la routine. Mais il fallait aussi pour que le succès fût rapide et complet, pour que la propagande de nos officiers et soldats fût décuplée, et que le ski fût accepté non seulement comme un sport ou un exercice utile à l’armée, mais aussi comme un mode de locomotion pratique pour nos montagnards, il fallait pour cela que le Touring-Club et le Club Alpin devinssent les défenseurs et