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sous la pression des mains, le skieur est projeté sur la neige, la tête en bas, et, pour peu que la surface neigeuse soit durcie, il peut rouler ou glisser jusqu’au bas de la pente.

Le skieur exerce l’action de freinage avec son bâton en le saisissant avec la main gauche (s’il agit à gauche), plus ou moins en arrière du corps et avec la main droite à hauteur du teton près de l’aisselle. Lorsqu’il veut « freiner » sans changer de direction, il évite de pencher le corps du côté du bâton, dont la pointe doit se rapprocher le plus possible de l’axe de marche des skis.

Pour changer de direction, le skieur tient le bâton d’autant plus vers l’intérieur du virage que celui-ci doit être plus brusque. Soit pour freiner, soit pour exécuter un virage, le skieur s’efforce de ne pas jeter le corps en arrière.

Il reste toujours maître de son équilibre et n’agit sur le bâton que par la pression des mains.

Une faute grave pour le skieur est de tenir le bâton en balance, soit avec les deux mains horizontalement en avant, soit avec une main, la pointe rapprochée du corps, ou encore de placer le bâton entre les jambes. Il s’expose ainsi à des accidents qui peuvent être mortels[1].

  1. En effet, en cas de chute en avant, le bâton peut se ficher dans la neige, la pointe tournée vers le skieur qui s’enferre. C’est ce qui est arrivé à un chasseur alpin à Barcelonnette en 1902.